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Eric Hazan _ Une traversée de Paris

甛蜜蜜/영혼의 방부제◆

by Simon_ 2023. 10. 24. 03:39

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Eric Hazan _ Une traversée de Paris

 

우연히 서점에서 발견하게 된 책이다. 작가는 의사이기도 하면서 책을 많이 썼고, 출판사도 열게 된다. 서점에서 흔하게 보던 표지의 출판사가 이 작가가 만든 곳이라고 하니 신기하다. 작가는 팔레스타인 어머니와 유대교 이집트인인 아버지 사이에서 태어났으며 파리에서 나고 자랐다. 그의 관찰력과 세심한 감각들, 방대한 양의 지식들은 책을 읽는 내내 놀라울 정도다. 책에 나오는 익숙한 파리의 거리들의 이름을 보면서 그의 발걸음을 따라갈 수는 있었지만 가끔씩은 지도에 길 이름을 검색해서 어딘지 찾아보기도 했다. 홍콩에서 찍은 흑백영화를 보러 작은 골목에 위치한 MK2 빠르나스에 딱 한번 갔던 기억이 있는데 작가가 그 영화관을 묘사하면서, 옛날 옛적엔 거기서 목요일마다 마지막 상영이 끝나고 영화 역사에 관련된 퀴즈를 맞추면 입장권을 무료로 주는 행사를 했는데 트뤼포가 다 쓸어갔다고 하는 일화가 그저 재미있다. Passage를 좋아하는 나로썬 시내에 있는 웬만한 곳은 다 가봤다고 자부했는데 le Grand-cert라는 Passage를 처음 발견한 날이 얼마 지나지 않아서 책에 마법처럼 이 Passage가 등장한다. 비비안처럼 화려하지도 않고 특별한 것 없었던 곳이었는데 작가는 그 곳이 모든 Passage 중에서 제일 높은 곳으로, 2층까지 들어설 수 있는 곳이라고 한다.      

종종 길을 잃기도 했지만 이렇게 아는 곳들이 나오면 얼마나 반가웠는지 모른다. 아마 5년 정도 뒤에 이 도시를 많이 걸은 후, 책을 다시 꺼내서 읽어본다면 숨은 골목들이 지도처럼 눈 앞에 펼쳐 질 것도 같다. 작가의 이름을 기억하고 있으니 오후에 출근하기 전에 잠깐 들렸던 빨레드도쿄의 서점에서 그의 책이 눈에 들어왔다. 영어로도 번역된 책이 꽤 많았고, 다른 책도 더 읽어봐야겠다. 

 

 

Si cette traversée commence à Ivry, c’est à cause d’une librairie, ‘Envie de lire’ n’est pas seulement une boutique où l’on vend des livres, c’est aussi un lieu de flânerie et de découverte. p.10

 

Pendant la Première Guerre mondial, Panhard &Levassor, comme Citroën, comme Renault, faisait travailler des ouvriers amenés d’Indochine ou recrutés en Chine pour remplacer les Français au front. C’est là, dit-on, l’origine du quartier chinois du XIIIe arrondissement, dont le développement date des années 1970 avec l’arrivée des boat people. p.14

 

C’est d’ailleurs en traversant la place d’Italie que Giacometti fut renversé par une voiture et en resta boiteux toute sa vie. p.17

 

La rue Corvisart (médecin personnel de Napoléon) descend en pente douce vers la vallée de la Bièvre, vers un petit quartier le seul où l’on puisse se sentir au creux d’un vallon en plein Paris. p.26

 

dans la petite rue Jules-Chaplain, le studio Parnasse, qui existe toujours mais sous le label MK2 Parnasse. Là, tous les jeudis après la dernière séance, le patron posait des questions impossibles sur l’histoire du cinéma et le premier à donner la bonne réponse gagnait une entrée gratuite (Il paraît que, quand Truffaut était là, il les raflait toutes). p.45

 

La rue des Tournon est pour moi l’une des plus belles de Paris, par le bâtiments qui la bordent mais surtout par sons évasement, cette façon dont ses deux rives divergent depuis la rue Saint-Sulpice pour encadrer le pavillon central du palais du Luxembourg en un superbe dispositif scénographique. p.53

 

 

Entre la rue Turbigo et la rue Réaumur, tout change. Les immeubles se succèdent avec une régularité, une calme, je dirais même une douceur qui fait de cette partie un havre, un repos des yeux. La plupart d’entre eux ont été construits sous l’Empire, la Restauration et la monarchie de Juillet, bref dans la première moitié du XIXe siècle. Les ordonnances d’alignement prises alors, les nouveaux terrains disponibles. p.91

 

La Grand-Cert a une verrière qui est, dit-on, la plus haute de tous les passages parisiens, ce qui lui permet d’avoir deux niveaux au-dessus des boutiques, le premier abritant les réserves des magasins et le second, des logement. p.93

 

Le rive nord de la rue Réaumur est aussi rectiligne, homogène et massive que le sud est composite et fantaisiste. Elle est faite d’une série régulière de longs bâtiments d’un style qu’on pourrait dire monumental-marchand, les plus anciens datant de 1900 et les plus récents des années 1930, quand le textile était une industrie florissante : sur la rue, des boutiques, et dans les deux ou trois niveaux supérieurs des ateliers et des entrepôts. Certains de ces édifices sont des réussites, comme les deux immeubles à rotonde et coupole encadrant majestueusement l’entrée de la rue Dussoubs. 

 

Dans Espèces d’espaces Georges Perec explique commment savoir d’où partent les autobus parisiens d’après leur numéro (ceux qui commmencent par un 2, de la gare Saint-Lazare, par un 4, de la gare du Nord, etc.). Il prétend même que le deuxième chiffre du numéro a lui aussi un sens, mais je crois que là il exagère un peu. p.111

 

Beaucoup de Parisiens l’ignorent, mais la grande esplanade devant la gare du Nord porte depuis 1987 le nom de place Napoléon-III. (…)  Peut-être trouvait-on qu’on en avait déjà bien assez avec la glorification des victoires de Louis-Napoléon en Italie - Magenta, Solférino, Turbigo… et en Crimée - l’Alma, Malakoff, Sébastopol, Eupatoria… 

J’ai dit plus haut que la façade de la gare du Nord était un chef-d’oeuvre. Que personne ne s’arrête pour la contempler alors que des foules se pressent devant la façade de Notre-Dame - dont la statuaire n’est pas plus ancienne que celle de la gare -, c’est dommage. p.119

 

On voit s’installer une jeunesse blanche, pas très fortunée mais aussi sophistiquée qu’à Belleville ou à Aligre, aver ses codes vestimentaires, ses poussettes, ses baskets, ses coiffures et ses ordinateur portables. On connaît la suite pour l’avoir vue apparaître et s’étendre à la Bastille, à Oberkampf, à Gambetta, rue Montorgueil, le long du canal Saint-Martin… Les cafés se multiplient, ils deviennent des restaurants et aux beaux jours leurs terrasses confluent en une nappe ininterrompue où s’agglutine une jeunesse si uniforme qu’elle est comme clonée. On voit s’ouvrir des magasins bio, des épiceries fines, des restaurants japonais. Puis, de vieilles boutiques, cordonneries, papeteries ou pâtisseries arabes baissent le rideau et, à la réouverture, ce sont des galeries d’art, À l’arrière-plan des oeuvres exposées, des dossiers sont rangées sur des étagères et des jeunes gens tapent sur des ordinateurs. Personnes n’entre ni ne sort, personne ne s’arrête pour regarder, c’est un signe agonique, la fin d’un quartier populaire. p.143

 

 

 

 

 

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